Face à l’augmentation des coûts énergétiques, votre copropriété ressent la pression. Ce guide offre des solutions concrètes pour une rénovation énergétique efficiente et économique.
MaPrimeRénov’ Copropriété : comment ça fonctionne ?
Lancée pour encourager la transition énergétique des bâtiments, MaPrimeRénov’ Copropriété se présente comme une aubaine pour les copropriétés désireuses de réduire leur empreinte carbone. Cette subvention généreuse prend en charge jusqu’à 45 % du coût des rénovations énergétiques, plafonnées à 25 000 € par habitation.
Pour simplifier, si vos travaux entraînent une amélioration de l’efficacité énergétique d’au moins 35 %, vous bénéficierez d’un soutien de 30 %. Cette aide grimpe à 45 % pour les projets plus ambitieux visant un gain énergétique d’au moins 50 %. S’ajoutent à cela, pour les bâtiments quittant le statut peu enviable de « passoire énergétique », un bonus de 10 % ainsi que des aides supplémentaires pour les copropriétaires les moins aisés. Les démarches sont facilitées par un processus de candidature unifié, piloté par le syndic, assurant une répartition équitable de la prime selon les quotes-parts des participants.
La démarche nécessite l’implication d’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO), garantissant un accompagnement sur mesure, depuis l’évaluation technique jusqu’au suivi financier et social du projet. Pour être éligible, la copropriété doit répondre à certaines conditions, comme être correctement immatriculée et disposer d’une majorité de lots dédiés à l’habitation principale.
Un cadre bien pensé, visant à encourager les initiatives de rénovation énergétique collective, tout en apportant une réponse concrète aux défis environnementaux actuels.
La rénovation énergétique est-ce obligatoire en copropriété ?
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) devient un passage obligé pour les copropriétés de moins de 50 lots équipés d’un chauffage collectif, tandis que les plus grandes structures doivent se soumettre à un audit énergétique complet. Ces exigences sont renforcées par la loi Climat et résilience de 2021, qui étend le spectre des copropriétés concernées et établit un calendrier précis d’application, gradué selon la taille de la résidence.
Au-delà de ces démarches diagnostiques, la loi encadre également la gestion financière et technique de la copropriété, à travers la constitution obligatoire d’un fonds de travaux depuis 2015, ou encore l’élaboration d’un plan pluriannuel de travaux pour les immeubles de 15 ans et plus. En parallèle, l’individualisation des frais de chauffage vise à responsabiliser chaque résident quant à sa consommation énergétique.
Quels sont les travaux à faire en priorité pour une rénovation énergétique efficiente en copropriété ?
Habituellement, les spécialistes recommandent d’organiser les interventions selon la séquence suivante :
- Prioriser l’isolation afin de neutraliser les ponts thermiques et éviter les déperditions de chaleur ;
- S’attaquer à la rénovation du système de chauffage central ainsi que du dispositif de production d’eau chaude sanitaire pour diminuer la consommation énergétique ;
- Réfléchir à l’installation de panneaux photovoltaïques, calculer le rendement pour estimer la rentabilité de cet investissement.
- Installer un système de ventilation adapté pour contrer la pollution intérieure.
Il est bon de noter que les projets de rénovation énergétique peuvent bénéficier de subventions. Pour être éligibles, ces travaux doivent répondre aux critères établis par les fiches standardisées de l’Ademe, détaillant les interventions autorisées ainsi que les niveaux de performances requis.
Attention aux votes des copropriétaires
L’orée de tout projet de rénovation dans une copropriété se trouve au sein de l’assemblée générale, lieu d’échange et de décision où chaque voix compte. L’approbation des travaux par une majorité de copropriétaires est une étape décisive, conformément aux directives de l’ANIL, qui souligne la nécessité d’un consensus, incluant voix présentes, représentées ou même absentes. Cet esprit de concorde doit également guider la sélection des entreprises chargées des travaux. En effet, la définition d’un seuil obligeant à une mise en concurrence s’avère indispensable, donnant au syndic la latitude de choisir parmi au moins deux propositions avant l’engagement définitif.